Prise de position de l’AGM pendant l’attaque us-américain contre Afghanistane
1. Sous l’expression de « l’islamisme » on entend toutes les forces qui interprètent la religion islamique comme programme politique. En général leur idéologie combine un rejet de l’influence culturelle occidentale avec la reprise d’éléments culturels précolonials (souvent réactionnaire).
Ils sont toujours des ennemies du mouvement ouvrier, de la libération des femmes et du socialisme. C’est le cas pour les régimes islamistes en Arabie Saoudite, en Iran, Afghanistan et en Soudan, mais aussi pour les mouvements islamistes en Egypte, Algérie, Palestine, Indonésie et Turquie.
2. Le renforcement de l’Islamisme est principalement influencé par la politique étrangère impérialiste et des services secrets des pays de l’ouest – ils ont aidé le régime saoudite à s’établier, l’l’islamisme iranien à s’imposer et le mouvement Hamas à se développer en Paléstine.
Une raison cruciale de ce dévéloppement était aussi l’échec des mouvements bourgeois de libération nationale et qui n’ont pas pu tenir leurs promesses et n’ont pas trouvé de moyen de sortir du sous-dévéloppement économique et de la misère.
L’absence (ou la déstruction) d’une gauche anticapitaliste forte a produit un vacuum qui était rempli dans plusieurs pays demi-colonials par des mouvements réactionaires-culturalistes comme par l’Islamisme ou le chauvinisme Hindou en Inde (voir sur ces thèmes notre article « L’ouest et l’islamisme » sur www.agmarxismus.net).
3. Même si les forces islamistes sont souvent créees par l’Impérialisme, leur politique hésite entre coopération et conflit avec l’ordre politique du capitalisme.
Mais cela n’est pas une particularité de l’islamisme, mais symptomatique pour toutes les élites semi-colonials qui sont d’un côté privilégié comme sbire du système d’exploitation impérialiste, de l’autre côté s’opposent hésitant quand ils sont sous préssion (comme par exemple par le néolibéralisme dans les années 80 et 90) pour arracher à leurs maîtres des concessions. Dans ce cas-là ils font attention que les mouvements populaires restent sous leur contrôle. Ils ne veulent pas qu’on mette en question l’ordre sociale et économique dont laquelle ils profitent. C’est ainsi pour les Islamistes : Ne pas seulement en Arabie saoudite, mais aussi dans les pays où ils agissent avec une démagogie social-révolutionnaire (comme en Iran, en Afghanistan ou en Turquie), ils n’ont pas une perspective que va au-delà du système capitaliste. C’est pourquoi ils sont obligé de trouver un accord avec l’Impérialisme, même avec des coalitions différents – comme les Taliban dans les années 90 ou l’alliance du nord islamiste d’Afghanistan pendant la guerre en 2001.
4. Les phrases propagandistes des islamistes qui parlent de la guerre contre les pays de l’ouest et de la rentrée aux « propres » traditions culturelles avec lequelles ils veulent attirer des partisans naifs, ces phrases sont un anachronisme devant la réalité du dévéloppement inégale et combiné dans l’Impérialisme. Tous les pays du monde font à nos jours d’une manière ou d’une autre, partie du système economique mondiale qui est le capitalisme. Aussi les civilisations spécifiques et en soi-même contradictoires des pays demi-colonials sont influencés irréversiblement par les sociétés industrielles de l’ouest. Cela concerne l’infrastructure, les relations d’affaires internationales, ainsi que la technique de l’armement et la consommation de masse.
L’arabie saoudite et l’Iran fournissent le pétrole au marché mondial et ont essayé de se qualifier pour le championnat mondial du footbal. Les talibans conduisent des camions et produisent des drogues pour les clients en Europe de l’ouest et de l’Amerique du nord. Osama bin Laden se mêle dans le marché boursier international et envoie des vidéos avec des messages pour ses supporteurs. Le programme de l’illusion islamique et traditionaliste n’est pas aboli, mais séparé de la réalité et poursuivit par des actes rituelles (réactionnaire et souvent brutale).
5. Dans leur refus de tout superstition religieux, les marxistes des pays de l’ouest ne doivent pas mettre au premier plan l’islam. Au contraire, ils doivent prendre position contre le racisme anti-arabe et anti-islamique qui est attisé par l’establishment impérialiste et défendre les collègues contre les attaques et engueulades. La lutte politique contre la religion en Europe en en Amérique du nord est surtout une lutte contre les préjugés et les prétentions au pouvoir du christianisme qui est dominant dans ces pays qui est coresponsable du colonialisme occidental – concrètement une lutte contre la stupidité catholique d’ÖVP et de CSU, une lutte contre la croisade chrétienne de Bush du « Bon » contre le « Mal ».
6. Pour les marxistes et le mouvement ouvrier l’impérialisme est l’ennemi principal. Mais la question se pose comment se comporter dans un mouvement contre la guerre envers les forces islamistes quand ils mobilisent contre l’aggression impérialistes dans l’Asie centrale ou quand ils participent au mouvement politique. Est-ce que nous devons manifester avec ces réactionnaires ? La réponse dépend du rapport de force.
7. Souvent il y a des groupes islamiques isolés qui se montre provocatif envers la gauche en criant « allah-akbar » et qui n’ont pas de connection avec le milieu des immigrants des pays ilsamique, comme c’était le cas aux manifestations anti-impérialiste à Vienne en octobre 2001. L’intégration des ces petits groupes dans le mouvement ou une alliance avec eux n’est pas raisonnable et peut même être contre-productif à notre avis parce qu’un tel comportement valorise inutilement ces réactionnaires.
8. La situation est différente quand les islamistes à une manifestation se sont mélangé avec un grand nombre d’ouvriers (immigrées), comme des pakistanais en Grand-Bretagne ou des africains du nord en France. Dans ce cas il serait nécessaire de former un front unique anti-impérialiste avec les forces islamistes pour montrer dans une lutte unie que la gauche révolutionnaire offre une perspective de lutte plus conséquent contre le système impérialiste. On devrait lutter contre les islamistes pour les cœurs et les cerveaux des manifestants immigrés. C’est la bonne tactique pour tous les marxistes, comme à Vienne en printemps 1999 pendant la manifestation des milliers d’ouviers yougoslaves contre l’aggression de l’OTAN contre leur patrie. Même s’il y avait une présence forte des manifestants qui soutiennent les cetniks, il était necessaire de participer à la manifestation avec une propagande anti-imperialiste (et avec une critique du nationalisme serbe) et ne pas laisser sans combats les participants non-organisés aux nationalistes. La liberté de propagande pour la gauche n’avait pas pu maintenir, aussi parce que beaucoup de manifestants de la gauche se sont détourné dégoûté par les icônes-orthodoxes et des symboles cetnik, aussi ceux qui maintenant cherchent intensivement le contact avec les petits groupes islamistes – comme si l’islamisme afghane serait plus progressive que le nationlisme serbe, comme si les crimes des talibans contre les femmes et le mouvement ouvrière étaient moins importants que les attaques de la police spéciale contre les civils kosovars.
9. Comment est-ce que les marxistes devraient se comporter à l’égard des mobilisations islamistes dans des pays comme Pakistan ? Tandis que les islamistes organisent des manifestations dans un pays avec 120 millions d’habitants avec quelques miliers de personnes qui ne sont pas seulement contre les attaques us-américain, mais aussi sceptiques envers les islamistes, il nous paraît plus raisonnable si le mouvement ouvrier pakistan organise lui-même des manifestations contre la guerre – comme le fait la LPP qui est dans la tradition trotskyste.
Si les forces islamistes réussitaient de mobiliser un grand nombre de la population, des manifestations communes peuvent être légitime et convenable – tandis que la liberté de propagande pour la gauche peut être maintenu. Pour les marxistes, il s’agit en général de « défiler sous ses propres drapeux » et de défendre les methodes de la lutte des classes et de soutenir une perspective anticapitaliste.
(Übersetzung: Gianni Albertini)